March 1, 2014 at 23:49
Annoter des fichiers PDF avec Okular
S'il est bien un problème sur lequel tous les chercheurs, entre autres professionnels fréquemment amenés à manipuler des fichiers PDF, s'arrachent les cheveux à l'heure actuelle, c'est de pouvoir annoter un de ces satanés fichiers. Sur le papier rien de bien compliqué pourtant : Adobe a eut la noblesse (pas forcément désintéressée) d'en faire un standard ouvert, ils sont déjà capables de contenir tout et n'importe quoi (de la vidéo aux formulaires, en passant par les virus informatiques ...), et à l'heure actuelle les logiciels capables de les gérer sont légion. Seulement voilà, on a beau installer des dizaines de readers (plus ou moins gratuits, plus ou moins vérolés), LA solution se fait toujours attendre (et d'autres le disent d'ailleurs mieux que moi).
1. Pourquoi Okular ?
Après bien des tests et des compromis, j'en suis arrivé à utiliser Okular. Pourquoi ?
- parce que c'est un logiciel libre, soutenu par la Free Software Foundation (on est un idéaliste ou on ne l'est pas).
- ... incidemment ca implique qu'il est gratuit (pour de vrai, pas juste comme plateforme publicitaire)
- il est multi-plateforme (testé sur Windows et Linux, également compatible MacOS en théorie).
- c'est un logiciel local qui ne rend de comptes à personne, pas un service en ligne.
- les annotations sont liées au contenu (les coloriages approximatifs à la souris c'est marrant 5 minutes ...).
- il est capable d'ajouter des annotations longues sous forme de pop-up (je mets au défi les intégristes du stabylo d'écrire plus de 50 mots dans la marge d'un article imprimé ...).
- il propose un index des annotations, précieux sur les très grands documents.
- il peut stocker les annotations dans le fichier PDF (si on lui demande gentiment, on y reviendra).
- les annotations sont compatibles avec Acrobat (un peu triste mais c'est ce que le commun des mortels utilise).
- il ne réencode pas les fichiers PDF (pas de doublement de volume, pas de perte de qualité, pas de watermarking).
- il permet de copier du texte ou une image par sélection ou en délimitant une région.
- l'interface est simple et élégante (un poil subjectif, je vous l'accorde).
Pourquoi hésiter alors me direz-vous ?
- l'installer sur Windows ne va pas de soi (mais cet article est là pour ça !).
- les annotations "en ligne" sont encombrantes et impossible à redimensionner (mieux vaut privilégier les pop-up).
- il privilégie l'enregistrement local à l'enregistrement dans le fichier PDF (vous devez explicitement passer par "Fichier / Enregistrer sous", sans quoi les annotations ne seront visibles que sur votre ordinateur. C'est d'autant plus taquin qu'il ne demande pas de confirmation lorsque vous fermez le fichier sans enregistrer, et que vous retrouvez toutes vos annotations puisqu'elles sont sauvegardées sur votre ordinateur et non pas dans le fichier).
2. Installer Okular sous Windows
Si Okular est aussi difficile à trouver et installer, ce n'est pas par méchanceté, c'est juste parce qu'il a été développé comme une partie de KDE. Pour tous ceux qui sont allergiques à Linux, KDE est un environnement de bureau, un logiciel sur lequel d'autres logiciels se basent pour gérer de façon harmonieuse tout ce qui constitue leur interface (une fenêtre par programme, un menu en haut, une croix rouge en haut à droite pour fermer ...). Si les linuxiens sont familiers avec ce concept puisqu'ils ont du faire un choix dès le téléchargement de Linux (généralement GNOME ou KDE), sous Windows la question ne se pose d'ordinairement pas vu que tout bêtement on n'a pas le choix (Windows ou ... Windows). L'intérêt pour Okular dans tout ça, c'est qu'ils n'ont pas à se soucier du portage : Okular fonctionne sur toutes les machines sur lesquelles KDE fonctionne (et rassurez vous, il y en a beaucoup).
Bref, tout ça pour dire que ce n'est pas sur la page d'Okular que vous trouverez votre bonheur, mais sur celle de KDE pour Windows, et plus particulièrement sur la page de téléchargement.
Lancez l'installeur, et appliquez le Grand Principe de l'Utilisateur Windows : "dans le doute, ne touche à rien" (rassurez vous, il n'y a pas de question piège du genre "voulez-vous installer la barre de recherche Boïng ou vous faire noyer sous les publicités à chaque clic"). Suivez simplement les fenêtres, j'ai relevé les titres (en haut à gauche) pour vous éviter de vous perdre :
- KDE for Windows installer : laissez "Install from Internet" (oui il vous faut un accès à Internet, vous avez ça ?),
- Installation directory : laissez le chemin par défaut dans la mesure du possible (si vous n'êtes pas autorisé à installer là bas, créez un dossier "KDE" dans "Mes Documents" et choisissez-le). A noter que vous pouvez même l'installer sur une clé ou un disque USB si ca vous chante.
- Install Mode : laissez les détails techniques incompréhensibles tranquille,
- Local Storage Settings : encore un chemin, à laisser comme tel ou changer pour un nouveau dossier dans "Mes Documents" si besoin (évitez d'utiliser le "KDE" de tout à l'heure tout de même).
- Internet Settings : une nouvelle subtilité concernant la connexion à internet, si la première option ne fonctionne pas et que vous êtes sur l'ordinateur de votre labo, la seconde a des chances de vous sauver (si ca ne marche toujours pas, vous pouvez vous mettre à pleurer),
- Download Server Settings : pour moi il n'y a qu'une seule option donc le choix est vite fait ...
- Release Selection : idem (et oui c'est normal que cette page ait pris plus du temps à s'afficher).
- Package Selection : c'est là que ca se complique. Vous avez là l'ensemble des logiciels que KDE propose, si vous êtes joueur (et patient) vous pouvez cocher "Select All", vous pourriez tomber sur des logiciels sympathiques (tous libres et gratuits). Si vous ne voulez qu'Okular, déroulez "kdegraphics" et cochez uniquement la case "okular". A noter que le programme est en anglais, pour pouvoir le passer en français vous devrez aussi cliquer sur "Language packages" à gauche, puis cocher "kde-l10n-fr".
- Additionnal packages : pas grand chose à faire si ce n'est confirmer. Comme fréquemment dans les projets collaboratifs, Okular repose sur de nombreux autres logiciels (des "dépendances"), et il vous liste là tout ce qu'il va devoir télécharger et installer pour faire fonctionner les programmes que vous avez sélectionnés.
Vous y êtes ! Vous devriez trouver Okular dans le menu "Démarrer" de Windows. Si ce n'est pas le cas, vous avez une seconde chance dans "Tous les programmes / KDE Release / Graphics". Notez également la présence de "KDE installer 1.0.0", qui vous permet de relancer ce programme d'installation et d'ajouter / supprimer de nouveaux logiciels KDE.
Pour passer les menus d'Okular en français, lancez Okular puis allez dans "Help / Switch Application Language...". Si vous avez coché "kde-l10n-fr" lors de l'installation vous devriez trouver un "French" dans le menu déroulant, si vous ne l'avez pas fait (honte à vous), lancez "KDE installer 1.0.0", reprenez (consciencieusement cette fois-ci) ce que j'ai écrit plus haut et allez me cocher ce satané fichier.
3. Désinstaller Okular
Avant de désinstaller quoi que ce soit, il est fortement recommandé de commencer par arréter KDE. Pour cela, vous trouverez un "KDE Shutdown" dans "Tous les programmes / KDE Release" de votre menu Démarrer.
Pour désinstaller Okular sans désinstaller KDE, lancez "KDE installer 1.0.0", décochez simplement la case "okular" et cliquez "Next" jusqu'au bout.
Pour désinstaller le tout, le plus propre reste de supprimer le répertoire où KDE a été installé (par défaut "C:/ProgramData/KDE"), et éventuellement le menu "Tous les programmes / KDE Release" et les raccourcis qui peuvent trainer à droite et à gauche. Ca devrait vous faire bondir vu qu'en général sous Windows c'est LA chose à ne pas faire, mais en l'occurence vous pouvez y aller sans risque. Pour les plus curieux, la plupart des programmes Windows ont besoin d'un désinstalleur pour supprimer les cochonneries qu'ils écrivent dans le registre (ce qu'ils font plus ou moins bien d'ailleurs, d'où les logiciels comme CCleaner), dans la mesure où KDE vient du monde Linux dans lequel cette conner... fonctionnalité n'existe pas, ce n'est qu'un tas de fichiers qui peut être supprimé sans crainte.
1. Pourquoi Okular ?
Après bien des tests et des compromis, j'en suis arrivé à utiliser Okular. Pourquoi ?
- parce que c'est un logiciel libre, soutenu par la Free Software Foundation (on est un idéaliste ou on ne l'est pas).
- ... incidemment ca implique qu'il est gratuit (pour de vrai, pas juste comme plateforme publicitaire)
- il est multi-plateforme (testé sur Windows et Linux, également compatible MacOS en théorie).
- c'est un logiciel local qui ne rend de comptes à personne, pas un service en ligne.
- les annotations sont liées au contenu (les coloriages approximatifs à la souris c'est marrant 5 minutes ...).
- il est capable d'ajouter des annotations longues sous forme de pop-up (je mets au défi les intégristes du stabylo d'écrire plus de 50 mots dans la marge d'un article imprimé ...).
- il propose un index des annotations, précieux sur les très grands documents.
- il peut stocker les annotations dans le fichier PDF (si on lui demande gentiment, on y reviendra).
- les annotations sont compatibles avec Acrobat (un peu triste mais c'est ce que le commun des mortels utilise).
- il ne réencode pas les fichiers PDF (pas de doublement de volume, pas de perte de qualité, pas de watermarking).
- il permet de copier du texte ou une image par sélection ou en délimitant une région.
- l'interface est simple et élégante (un poil subjectif, je vous l'accorde).
Pourquoi hésiter alors me direz-vous ?
- l'installer sur Windows ne va pas de soi (mais cet article est là pour ça !).
- les annotations "en ligne" sont encombrantes et impossible à redimensionner (mieux vaut privilégier les pop-up).
- il privilégie l'enregistrement local à l'enregistrement dans le fichier PDF (vous devez explicitement passer par "Fichier / Enregistrer sous", sans quoi les annotations ne seront visibles que sur votre ordinateur. C'est d'autant plus taquin qu'il ne demande pas de confirmation lorsque vous fermez le fichier sans enregistrer, et que vous retrouvez toutes vos annotations puisqu'elles sont sauvegardées sur votre ordinateur et non pas dans le fichier).
2. Installer Okular sous Windows
Si Okular est aussi difficile à trouver et installer, ce n'est pas par méchanceté, c'est juste parce qu'il a été développé comme une partie de KDE. Pour tous ceux qui sont allergiques à Linux, KDE est un environnement de bureau, un logiciel sur lequel d'autres logiciels se basent pour gérer de façon harmonieuse tout ce qui constitue leur interface (une fenêtre par programme, un menu en haut, une croix rouge en haut à droite pour fermer ...). Si les linuxiens sont familiers avec ce concept puisqu'ils ont du faire un choix dès le téléchargement de Linux (généralement GNOME ou KDE), sous Windows la question ne se pose d'ordinairement pas vu que tout bêtement on n'a pas le choix (Windows ou ... Windows). L'intérêt pour Okular dans tout ça, c'est qu'ils n'ont pas à se soucier du portage : Okular fonctionne sur toutes les machines sur lesquelles KDE fonctionne (et rassurez vous, il y en a beaucoup).
Bref, tout ça pour dire que ce n'est pas sur la page d'Okular que vous trouverez votre bonheur, mais sur celle de KDE pour Windows, et plus particulièrement sur la page de téléchargement.
Lancez l'installeur, et appliquez le Grand Principe de l'Utilisateur Windows : "dans le doute, ne touche à rien" (rassurez vous, il n'y a pas de question piège du genre "voulez-vous installer la barre de recherche Boïng ou vous faire noyer sous les publicités à chaque clic"). Suivez simplement les fenêtres, j'ai relevé les titres (en haut à gauche) pour vous éviter de vous perdre :
- KDE for Windows installer : laissez "Install from Internet" (oui il vous faut un accès à Internet, vous avez ça ?),
- Installation directory : laissez le chemin par défaut dans la mesure du possible (si vous n'êtes pas autorisé à installer là bas, créez un dossier "KDE" dans "Mes Documents" et choisissez-le). A noter que vous pouvez même l'installer sur une clé ou un disque USB si ca vous chante.
- Install Mode : laissez les détails techniques incompréhensibles tranquille,
- Local Storage Settings : encore un chemin, à laisser comme tel ou changer pour un nouveau dossier dans "Mes Documents" si besoin (évitez d'utiliser le "KDE" de tout à l'heure tout de même).
- Internet Settings : une nouvelle subtilité concernant la connexion à internet, si la première option ne fonctionne pas et que vous êtes sur l'ordinateur de votre labo, la seconde a des chances de vous sauver (si ca ne marche toujours pas, vous pouvez vous mettre à pleurer),
- Download Server Settings : pour moi il n'y a qu'une seule option donc le choix est vite fait ...
- Release Selection : idem (et oui c'est normal que cette page ait pris plus du temps à s'afficher).
- Package Selection : c'est là que ca se complique. Vous avez là l'ensemble des logiciels que KDE propose, si vous êtes joueur (et patient) vous pouvez cocher "Select All", vous pourriez tomber sur des logiciels sympathiques (tous libres et gratuits). Si vous ne voulez qu'Okular, déroulez "kdegraphics" et cochez uniquement la case "okular". A noter que le programme est en anglais, pour pouvoir le passer en français vous devrez aussi cliquer sur "Language packages" à gauche, puis cocher "kde-l10n-fr".
- Additionnal packages : pas grand chose à faire si ce n'est confirmer. Comme fréquemment dans les projets collaboratifs, Okular repose sur de nombreux autres logiciels (des "dépendances"), et il vous liste là tout ce qu'il va devoir télécharger et installer pour faire fonctionner les programmes que vous avez sélectionnés.
Vous y êtes ! Vous devriez trouver Okular dans le menu "Démarrer" de Windows. Si ce n'est pas le cas, vous avez une seconde chance dans "Tous les programmes / KDE Release / Graphics". Notez également la présence de "KDE installer 1.0.0", qui vous permet de relancer ce programme d'installation et d'ajouter / supprimer de nouveaux logiciels KDE.
Pour passer les menus d'Okular en français, lancez Okular puis allez dans "Help / Switch Application Language...". Si vous avez coché "kde-l10n-fr" lors de l'installation vous devriez trouver un "French" dans le menu déroulant, si vous ne l'avez pas fait (honte à vous), lancez "KDE installer 1.0.0", reprenez (consciencieusement cette fois-ci) ce que j'ai écrit plus haut et allez me cocher ce satané fichier.
3. Désinstaller Okular
Avant de désinstaller quoi que ce soit, il est fortement recommandé de commencer par arréter KDE. Pour cela, vous trouverez un "KDE Shutdown" dans "Tous les programmes / KDE Release" de votre menu Démarrer.
Pour désinstaller Okular sans désinstaller KDE, lancez "KDE installer 1.0.0", décochez simplement la case "okular" et cliquez "Next" jusqu'au bout.
Pour désinstaller le tout, le plus propre reste de supprimer le répertoire où KDE a été installé (par défaut "C:/ProgramData/KDE"), et éventuellement le menu "Tous les programmes / KDE Release" et les raccourcis qui peuvent trainer à droite et à gauche. Ca devrait vous faire bondir vu qu'en général sous Windows c'est LA chose à ne pas faire, mais en l'occurence vous pouvez y aller sans risque. Pour les plus curieux, la plupart des programmes Windows ont besoin d'un désinstalleur pour supprimer les cochonneries qu'ils écrivent dans le registre (ce qu'ils font plus ou moins bien d'ailleurs, d'où les logiciels comme CCleaner), dans la mesure où KDE vient du monde Linux dans lequel cette conner... fonctionnalité n'existe pas, ce n'est qu'un tas de fichiers qui peut être supprimé sans crainte.